La Compliance et l’éthique pour les dirigeants et leur équipe

Du programme de conformité à la gestion de crise

Je m’autorise avec joie à vous faire part de mon nouveau ouvrage dans une très belle maison d’édition que sont les éd. Ellipses : La compliance et l’éthique pour le dirigeant et ses équipes (du programme à la gestion de crise).

Parce que ma croyance est de mieux vaut prévenir que guérir, que la compliance et l’éthique sont des sujets de gouvernance, j’ai écrit cet ouvrage pour ceux qui portent le risque : les dirigeants et leurs équipes aussi bien en France qu’à l’étranger.

Je serai ravi et très reconnaissant que vous puissiez faire connaitre cet ouvrage auprès de vos équipes, vos cercles et parties prenantes soucieuses de l’ESG, de la prévention que ce soit en éthique au travail, des affaires ou de la planète. Ce serait également une preuve de votre engagement sur ces sujets.

C’est aussi une volonté de participer aux débats sur la manière de gouverner sur des objectifs monumentaux comme la corruption (qui participe à de nombreuses pollutions), la liberté au sein de la concurrence, la dignité humaine, le harcèlement, le changement climatique…

Nous avons pour mission de promouvoir des stratégies équilibrées, pour le bien vivre ensemble au sein des entreprises. Cette vision globale regroupe différents risques que demandent d’ailleurs les investisseurs et parties prenantes. C’est une confrontation entre conformité réglementaire et traitement de comportements éthiques, d’atteinte à la réputation et d’adhésion à votre stratégie.

Reste à traduire cette gouvernance volontaire au sein des équipes actuelles et futures. Certes, mais comment ? Par une vision qui regroupe ce qui fonctionne aujourd’hui en silo en entreprise ou collectivité locale : Compliance (conformité) / Ethique (comportement)/ Parties prenantes (gouvernance et affaires publiques) / RH (adhésion culture) et responsabilité pénale des dirigeants.

Or, disons-le ! La plupart des dirigeants ont peur des programmes de compliance et d’éthique. Mais de quoi ont-ils peur ? Mon ouvrage aux éd. Ellipses aide à dépasser ces craintes en répondant à 3 points :

  • Ne te demande pas ce que dit la loi mais ce qu’elle signifie,
  • Informe mais persuade, fait adhérer,
  • Pense le pouvoir et agit en humain.

La difficulté est ainsi de définir une stratégie, de la faire exécuter et de prouver ce que l’on a fait sans bloquer la machine… Cet investissement est de l’ordre de 1€ pour économiser de 3€ à 8€ (c’est en effet le coût des contentieux, litiges, conflit et crise médiatique). Faîtes le calcul de vos coûts en litiges sociaux… 

Il s’agit ainsi de :

  • Construire votre proposition de valeur, 
  • Organiser et contribuer à la mise en place d’une gouvernance responsable,
  • Donner du sens.

Scandale Volkswagen : la mondialisation défaillante ?

En résumé, la crise est un moment d’atteinte de la réputation, avec de nombreuses opportunités du mensonge et faire croire (la crédibilité) dans un contexte de mondialisation et de gouvernance aveugle. L’Etat ou les structures méta-étatiques exercent-ils leur régulation ?

 

Article publié pendant l’Affaire #Dielgate dans la Tribune acteurs de l’économie (https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/accueil-tribunes.html)

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 Le scandale Volkswagen ou #Dieselgate est une crise :

  • mondialisée où l’on a constaté sa vitesse de propagation nourrissant des stéréotypes ;
  • liée aux défauts de la mondialisation avec un système de régulation économique défaillant (Européen ? Allemand ? Américain ?) ;
  • constitutive d’un détournement de l’outil permettant les échanges internationaux : le respect des normes techniques ;
  • dépendante du fonctionnement d’une multinationale qui a été piégée par des mensonges internes ;
  • se fondant sur une infraction mondiale à l’environnement (qui ne soit ni une pollution d’hydrocarbures, de sureté nucléaire ou une pollution chimique ou de santé).

Les conséquences sont essentiellement liées à la réputation c’est-à-dire à la crédibilité selon les 3 niveaux de crise qui atteint :

  • une réputation centrale, la confiance de la marque leader ;
  • la renommée d’une industrie (automobile) ce qui a été d’ailleurs l’une des défenses de Volkswagen (sic);
  • le modèle industriel qui a alimenté les rumeurs anti-systèmes.

Pire, alors que la marque s’appuie sur la confiance et la réputation, aucune action n’est venue pour la protéger. Certes, des tentatives de contrôle de la crise ont été mises en œuvre par la mise en exergue des emplois en cause en Allemagne ou en Italie ou le mea culpa du Patron en Conseil de surveillance. 

Une Affaire de gouvernance et de défaut de compliance

Mais aucune action visant à dire : comment faire en sorte pour que cela ne se reproduise pas ? La question est d’ailleurs très complexe car elle dépasse Volkswagen : elle est une affaire de gouvernance d’une multinationale mais pas seulement, elle est également une affaire de droit (dans l’articulation des normes techniques avec le cadre de régulation).

En bref, l’analyse du cas Volkswagen est révélatrice du mode de fonctionnement de la mondialisation aussi bien au niveau de la gouvernance des entreprises que celui de la régulation exercée par les Etats.

Sur le fonctionnement de la multinationale : une gouvernance aveugle ?

Ce cas interpelle les règles de la gouvernance car il met en relief le rôle du mensonge. On peut d’ailleurs s’interroger sur son rôle dans tout système : il est quasi naturel et il est d’autant plus naturel dans un lieu de Pouvoir car la centralisation aboutit au système de « la tour d’ivoire », sans qu’aucun système d’informations (formel/informel ?) ne permette de le réguler. Ceci pose deux autres questions : celle des contre-pouvoirs dans une entreprise multinationale, et celle de la manière dont est construite la prise de décision ? On a souvent tendance à dire qu’il faut aller vite, gagner en réactivité et en flexibilité mais à condition d’avoir les bonnes informations et les bons outils pour agir. Et c’est là que pourrait entrer la notion de contre-Pouvoirs…

Sur la régulation : les Etats dépassés ?

Certes, la multinationale a sa part de responsabilité mais quelle est la part des autorités de régulation ? Nous savons que l’économie a besoin de régulation pour éviter les comportements fautifs (d’où un interventionnisme avec notamment la police) et pour assurer les conditions de sa propre existence. Les autorités ont surtout agi sur les comportements anti-concurrence (entente et concentration) mais en oubliant d’agir sur le respect des spécifications des produits, de ce qui fait que l’on ne peut plus discriminer une catégorie (rapport qualité/Prix) d’une autre (cf. Rapport Gallois de 2012 ou les écrits de Jean Tirole). Ceci fait d’ailleurs les beaux jours des produits low cost. Par ailleurs, cette régulation est défaillante à plusieurs niveaux : normes techniques et autorités de contrôle, de l’Etat allemand, de l’Europe, mondial.

Cela veut-il dire que la crise Volkswagen est la démonstration de la faillite de la mondialisation ? Non, mais elle doit se poser les bonnes questions : quelle est la gouvernance pour les entreprises et quelle est la régulation par les Etats pour que l’économie puisse efficacement fonctionner ?#