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Compliance et éthique : la prévention par un e-learning est-elle suffisante (2) ?

Après notre premier article sur une formation e-learning, est-elle suffisante pour gérer le risque dirigeant, je reviens sur cet aspect de manière plus précise et à la lumière des “exigences des Régulateurs”

4 000 gardes à vue de dirigeants par an, 285 000 € de coûts de contentieux en moyenne par entreprise, la majorité des articles de la lettre quotidienne de Mediapart traite des questions de compliance et d’éthique. La crise n’est jamais loin sur ces sujets.

Les solutions existent et recommandées voire imposées : la formation en est la principale. Or, beaucoup d’acteurs estiment qu’il suffit de cocher la case formation par un e-learning. Pour sensibiliser le plus grand nombre, un e-learning est certes impératif. Mais il reste perfectible pour plusieurs raisons :

– C’est un outil de sensibilisation mais peut-on dire que les bénéficiaires ont appris quelque chose notamment par un quiz orienté ? Le risque est-il en conséquence “prévenu” et reconnu par les autorités de contrôle ?

– C’est un outil individuel même si les ressorts sont présents pour créer une intelligence collective,

– C’est un outil industriel où la personnalisation aura des difficultés à trouver son champ d’expression.

Au sein du champ de la compliance, les recommandations des régulateurs (DOJ, AFA, …) sont très claires sur ce sujet : le présentiel et la personnalisation des parcours sur les personnes les plus exposées (1), sur celles qui sont en charge de gérer le risque (2), sur les responsables au sein de la gouvernance (3) sont fortement recommandées. C’est d’ailleurs la première chose contrôlée.

Le présentiel est favorisé, car il permet de personnaliser la formation, de s’insérer dans un collectif (pour gérer et prévenir des situations) dans le but de créer l’intelligence collective afin de gérer efficacement le risque.

Les Régulateurs parlent même de mesurer la culture de l’entreprise. Or, autant il est facile de mesurer la non-culture, autant il est difficile d’évaluer cette culture. Les régulateurs utilisent alors le taux d’incidence : est-ce que la culture de l’entreprise, et donc la formation, a permis d’atteindre l’objectif : à savoir moins de cas de corruption, de harcèlement…

C’est pourquoi le Régulateur parlent d’adaptation de la formation à la cartographie des risques, de mises en situation qui permettent de personnaliser aux cas de l’entreprise, du pays, des fonctions et de faire vivre la formation tout en créant une culture commune.

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